- simoun
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• 1845; simoon 1791, d'apr. l'angl.; samun 1777; ar. samûm♦ Vent de sable chaud sec et violent, qui souffle sur les régions désertiques de l'Arabie, de la Perse et du Sahara. ⇒ khamsin, sirocco.simounn. m. Vent violent, brûlant et sec, qui souffle sur les régions désertiques du Moyen-Orient et du Sahara.⇒SIMOUN, subst. masc.Vent de désert, violent, chaud et sec, chargé de sable et qui souffle au Sahara, en Égypte et dans certaines régions du Moyen-Orient. Personne ne les avait foulées [les dunes de sable] depuis le dernier simoun (FROMENTIN, Été Sahara, 1857, p. 279).Prononc. et Orth.:[simun]. Att. ds Ac. dep. 1878. LITTRÉ: simoun, semoun. Var. simoom, simoon, simoûn, semoun, v. étymol. En outre simoün ds QUINET, Napoléon, 1836, p. 266. Étymol. et Hist. 1773 smûm (C. NIEBUHR, Descr. de l'Arabie, trad. en fr. par F. L. Mourier, p. 7: le Smûm vient à la Mekke, de l'Est); 1774 samum (J. D. MICHAELIS, Rec. de questions, trad. de l'all. par J. B. Merian, p. 32 ds Z. rom. Philol. t. 104, p. 308); 1791 simoom, simoon (J. H. CASTERA, trad. J. BRUCE, Voyage aux sources du Nil, XII, 164 et 166 ds BARB. Misc. 4, n ° 30); 1819 simoun (A. PICHOT et E. DE SALLE, trad. de l'angl., Manfred III, 1 in Œuvres de lord Byron, Paris, 1819-1821, t. III, p. 179 ds Z. rom. Philol. t. 104, p. 309). Empr. à l'ar.
, même sens (dér. de samma « empoisonner ») par l'intermédiaire de récits de voyageurs. Cf. également Bad-Samoum (1711, J. CHARDIN, Voyages en Perse, t. 2, p. 9: on appelle ce vent pestiferé [en Perse], Bad-Samoum, c'est-à-dire, Vent de poison) et l'angl. simoom (1790, BRUCE, Trav. IV, 559 ds NED). Fréq. abs. littér.:53. Bbg. QUEM. DDL t. 15.
simoun [simun] n. m.ÉTYM. 1828; semoun, 1822; simoon, d'après l'angl. 1791; samun, directement de l'arabe, 1777; arabe sǎmūm, de sǎmmǎ « empoisonner ».➪ tableau Mots français d'origine arabe.❖♦ Géogr. Vent violent, extrêmement chaud et sec, qui souffle sur les régions désertiques de l'Arabie, de la Perse et du Sahara. ⇒ Khamsin; sirocco.1 Du Caire à Beni-Souëf, rien de bien curieux. Nous avions mis dix jours à faire ces 25 lieues, à cause du Khamsin ou Simoûn (meurtrier) qui nous a retardés. Rien de ce qu'on dit sur lui n'est exagéré. C'est une tempête de sable qui vous arrive. Il faut s'enfermer et se tenir tranquille (…) Le soleil, ces jours-là, a l'air d'un disque de plomb; le ciel est pâle (…)Flaubert, Correspondance, 252, 13 mars 1850.REM. On a employé la graphie semoun au XIXe s.2 Un nuage farouche arriva, d'où sortit (…)Le semoun, près duquel l'ouragan est petit
Encyclopédie Universelle. 2012.